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Manométrie et
provocation discale

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Manométrie et provocation discale

La provocation discale avec manométrie, aussi appelée discographie provocatrice, est un test qui a pour but de déterminer si la douleur provient d’un ou de plusieurs disques intervertébraux.

Il ne s’agit pas d’un traitement mais plutôt d’un test diagnostique qui consiste à injecter une substance dans le disque intervertébral afin de confirmer l’origine de la douleur.

Indications :

Ce test est réalisé lorsque le médecin soupçonne que la douleur est d’origine discale. Il a pour but de confirmer si la douleur provient effectivement d’un ou de deux disques, soit par déchirure intradiscale, soit par hernie discale. Il est effectué lorsque des techniques percutanées de traitement intradiscal ou une intervention chirurgicale sont considérées comme modes de traitement.

 

 

Les résultats :

Les critères diagnostiques de l’IASP (International Association for the Study of Pain) et de l’ISIS (International Spinal Intervention Society) sont utilisés pour confirmer ou infirmer la présence d’une douleur intradiscale.

Les résultats de la provocation discale peuvent être communiqués au patient à la fin de la procédure. Un rapport est envoyé au médecin référant. Si une tomodensitométrie axiale est pratiquée après le test, la description de l’état du disque selon la classification de Dallas est signalée dans le rapport.

 

 

La procédure :

Le patient est couché sur le ventre. Après désinfection habituelle de la peau, une anesthésie locale est effectuée aux différents niveaux. Sauf exception, la même procédure est pratiquée à un minimum de deux et le plus souvent de trois disques intervertébraux. Par la suite, un trocart est introduit dans chaque disque sous contrôle fluoroscopique. Après vérification d’un positionnement adéquat, un mélange de colorant combiné à un antibiotique est injecté dans le noyau. Le tout est fait sous contrôle fluoroscopique direct pour évaluer la distribution intradiscale du colorant. Si le disque est normal, le patient ne ressent généralement aucune douleur.

 

Toutefois, dans le cas d’une déchirure ou d’une hernie, la procédure peut reproduire la douleur connue du patient. Celui-ci peut recevoir une certaine sédation, mais cette dernière doit être légère puisque la collaboration du patient est nécessaire pour indiquer la topographie, l’intensité et la concordance de la douleur provoquée avec sa douleur habituelle.

 

Les injections et les stimulations du disque sont effectuées à l’aide d’un manomètre pour évaluer le niveau de pression correspondant à la douleur provoquée chez le patient. Par la suite, un anesthésique local peut être injecté dans le disque intervertébral qui a été symptomatique lors de la stimulation discale dans le but de diminuer la douleur et de rendre la technique plus confortable.

 

Après la stimulation discale et la prise de pression au niveau des deux ou trois derniers disques intervertébraux lombaires, les aiguilles sont retirées et le patient est gardé sous observation pendant 20 à 30 minutes. Si nécessaire, une tomodensitométrie axiale sur les disques testés peut être effectuée dans les trois heures suivant la provocation discale.

 

 

Effets secondaires :

Les complications sont essentiellement reliées à l’injection, l’anatomie concernée et aux substances injectées. Le risque d’hémorragie est exceptionnel. La réaction allergique au produit de contraste est extrêmement rare et peut être traitée de façon rapide si elle survient. Le risque d’infection intradiscale est grandement diminué par l’utilisation d’antibiotiques intradiscaux.

 

 

Complications :

Les complications sont essentiellement reliées à l’injection, à l’anatomie concernée et aux substances injectées. Elles sont très rares. L’utilisation de radiographies pour confirmer le trajet de l’infiltration procure une grande sécurité à la procédure. Les risques de complications telles infection ou hémorragie sont les mêmes que pour toute autre infiltration. Elles sont exceptionnelles.

 

 

Précautions :

Les anticoagulants et le Plavix doivent parfois être cessés avant la procédure. L’autorisation d’arrêter temporairement la médication devra alors être obtenue par le patient auprès du médecin qui l’a prescrite. La grossesse est une contre-indication à la provocation discale avec manométrie. Toute allergie médicamenteuse ou aux produits de contraste doit être signalée au médecin.